Voici différentes informations
concernant la formation et le diplôme du caferuis. Vous
trouvez également la Circulaire DGAS/4
A n° 2004-412 du 2 septembre 2004
LA FORMATION
Les candidats qui souhaitent suivre
cette formation doivent :
·
soit être titulaires d'un diplôme
de travail social au moins de niveau III
·
soit être titulaires d'un diplôme
homologué ou inscrit au répertoire national des
certifications professionnelles au moins de niveau II
·
soit être titulaires d'un diplôme
d'auxiliaire médical de niveau III et justifier de deux
ans d'expérience professionnelle
·
soit être titulaires d'un diplôme
correspondant à deux ans d'études supérieures et
justifier de trois ans d'expérience professionnelle dans
les secteurs de l'action sociale et médico-sociale ou
dans une fonction d'encadrement
·
soit être titulaires d'un diplôme
de niveau IV du travail social et justifier de quatre
ans d'expérience professionnelle dans les établissements
et services sociaux et médico-sociaux
Et dans tous les cas, satisfaire
aux sélections organisées par chaque établissement de
formation.
- Durée et contenu des études
400 heures d'enseignement théorique
et 420 heures de formation pratique sur une amplitude de
24 mois.
L'enseignement théorique comprend
quatre unités de formation :
·
conception et conduite de projets :
90 heures
·
expertise technique : 150 heures
·
management d'équipe : 100 heures
·
gestion administrative et
budgétaire : 60 heures
La formation pratique se déroule
sous la forme d'un stage effectué auprès d'un
professionnel exerçant des fonctions d'encadrement dans
un établissement ou service social ou médico-social.
Allègements de
formation
Les personnes titulaires d'un
diplôme en travail social ou d'un diplôme d'auxiliaire
médical au moins de niveau III et en situation d'emploi
dans un secteur de l'action sociale ou médico-sociale
bénéficient d'un allègement automatique de 70h sur
l'unité de formation expertise technique et de 210h sur
la durée du stage.
Des allègements de formation
équivalents peuvent être accordés sur demande des
intéressés lorsqu'ils sont en situation d'emploi et que
leur diplôme sanctionne une formation au moins de niveau
III dans le domaine de l'intervention sociale.
Le certificat d'aptitude est acquis
lorsque le candidat a satisfait à quatre épreuves :
·
présentation d'un dossier technique
en rapport avec l'activité professionnelle ou le lieu de
stage
·
épreuve orale d'étude de situation
portant sur le management d'équipe
·
épreuve écrite d'étude de cas
portant sur la gestion administrative et budgétaire
·
rédaction et soutenance d'un
mémoire relatif à la conception et à la conduite de
projets
Ce diplôme est accessible par la
voie de la validation des acquis de l'expérience
(dossier à retirer auprès des directions régionales des
affaires sanitaires et sociales)
|
**************
MINISTÈRE DE L'EMPLOI, DU TRAVAIL ET DE LA COHÉSION SOCIALE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DE LA PROTECTION SOCIALE MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DE
L'ENFANCE Direction générale de
l'action sociale Sous-direction de
l'animation territoriale et du travail
social Bureau des professions
sociales et du travail social 4
A
Circulaire DGAS/4 A
n° 2004-412 du 2 septembre 2004 relative aux
modalités de la formation préparatoire au certificat
d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable
d'unité d'intervention sociale et à l'organisation des
épreuves de certification
NOR : SANA0430463C
(Texte
non paru au Journal officiel)
Date d'application : immédiate.
Références : Décret n° 2004-289 du
25 mars 2004 portant création du certificat
d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable
d'unité d'intervention sociale ; Arrêté du 8 juin 2004 (JO du
1er juillet 2004). Textes
abrogés ou modifiés : néant. Annexes
: I. Livret de formation. II. Livret de recevabilité de la demande
de validation des acquis de l'expérience (livret 1). III. Livret de présentation des acquis de
l'expérience (livret 2).
IV. Notice d'accompagnement de la demande
de validation des acquis de l'expérience.
V. Modèle de
relevé de décision. VI. Liste des
établissements de formation labellisés pour délivrer le
certificat de formation de cadre de l'intervention
sociale.
Le ministre de l'emploi, du travail et de
la cohésion sociale à Madame et Messieurs les préfets de
région (directions régionales des affaires sanitaires et
sociales) Depuis la fin des années 1990, de nombreuses
analyses ont mis en évidence l'importance des fonctions
occupées par les « cadres intermédiaires » dans le secteur
social et médico-social tant ces fonctions à l'interface entre
les équipes de terrain et les directions sont déterminantes
pour la conduite de l'action et la mise en oeuvre des réponses
aux besoins des usagers. On estime à plus de 15 000 le nombre
de professionnels qui occupent ces postes, essentiellement
dans les établissements et services, publics ou privés visés
par l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des
familles, mais également dans les services des collectivités
territoriales et dans les établissements de santé pour leurs
équipes socio-éducatives. L'observation des qualifications détenues
par les personnes occupant ces postes montre qu'une très
faible proportion d'entre elles détient une qualification ou a
suivi une formation correspondant à l'exercice de ces
fonctions. En effet, si l'offre de formation à destination de
ces encadrants existe, elle est cependant dispersée,
hétérogène, sectorielle et conduit rarement à la délivrance
d'un diplôme. Deux contrats d'étude
prospective, celui de l'aide à domicile et celui du secteur
social et médico-social ont souligné les progrès qui devaient
être accomplis pour qualifier ces cadres, d'autant que leur
nombre est en progression et que les besoins liés au
renouvellement démographique seront importants dans la
décennie à venir. La création d'une certification
professionnelle adaptée à ces profils d'emplois constitue
l'une des orientations du schéma national des formations
sociales arrêté le 28 mai 2001. Le travail réalisé avec les partenaires
sociaux a permis d'élaborer pour la création de ce certificat
d'aptitude un référentiel professionnel, un référentiel de
certification et un référentiel de formation susceptibles de
répondre aux besoins de qualification de ces professionnels
quel que soit le secteur de l'action sociale ou médico-sociale
dans lequel ils exercent leur activité. En prenant l'initiative de créer ce
diplôme, l'Etat joue son rôle de certificateur. La création de
ce diplôme constitue en effet un repère pour les employeurs et
les professionnels. Elle prévient le risque de dispersion des
qualifications et contribue à rendre l'offre de formation plus
lisible et à favoriser la mobilité des
professionnels.
I. - ACCÈS À LA FORMATION 1.1. Conditions relatives au diplôme et à
l'expérience professionnelle
S'agissant d'une formation préparant à un
diplôme inscrit au niveau II du répertoire des
certifications professionnelles dans le champ du travail
social et de l'intervention sociale, les conditions d'accès à
la formation ont été définies sur la base de prérequis qui
tiennent compte du niveau et du type de diplôme possédé
assortis le cas échéant d'une exigence d'expérience
professionnelle. L'article 2 de
l'arrêté du 8 juin 2004 précise les conditions de
diplôme et le cas échéant, en fonction du diplôme possédé les
exigences relatives à l'expérience professionnelle. Il revient
à l'établissement de formation de s'assurer que le candidat
remplit les conditions requises. Le dossier du candidat
comportant l'ensemble des pièces justificatives devra être
conservé par l'établissement de formation et être accessible à
vos services en cas de contrôle, et ce jusqu'à l'obtention par
le candidat du certificat d'aptitude. Même si cette formation concernera dans
un premier temps essentiellement un public en situation
d'emploi, elle est également accessible aux candidats engagés
dans une poursuite d'étude ou demandeurs d'emploi. Ainsi, aucune condition d'expérience
professionnelle n'est requise pour les candidats visés aux
deux premiers alinéas de l'article 2 de l'arrêté du
8 juin 2004. Les candidats
visés au troisième alinéa du même article doivent justifier
d'une expérience professionnelle de deux ans, quel que soit le
secteur d'activité dans lequel cette expérience a été
acquise. Les candidats visés au
quatrième alinéa doivent justifier de trois ans d'expérience
professionnelle dans l'un des secteurs de l'action sociale et
médico-sociale ou justifier de trois ans d'expérience
d'encadrement quel que soit le secteur d'activité dans lequel
cette expérience a été acquise. L'expérience d'encadrement
prise en compte est celle en position de responsabilité d'une
équipe de professionnels, d'un service, d'un établissement,
d'un projet, d'un réseau. Enfin, les
candidats visés au cinquième alinéa doivent justifier de
quatre ans d'expérience professionnelle dans les
établissements et services sociaux et médico-sociaux tels que
définis à l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et
des familles. Dans tous les cas, la
durée d'expérience professionnelle doit être comptabilisée en
équivalent temps plein et doit être postérieure à
l'acquisition du diplôme permettant l'accès à la
formation.
1.2. Organisation de la sélection par les
établissements de formation
L'établissement de formation est
responsable de l'organisation de la sélection dont les
modalités doivent être précisées et consignées dans le
règlement de sélection joint au dossier de demande d'agrément
auprès de la DRASS. Le règlement de sélection prévoit
notamment la durée de validité de la sélection.
Les candidats
déposent auprès de l'établissement de formation un dossier
comprenant :
·
une lettre de motivation ;
·
un curriculum vitae présentant de façon détaillée sa
trajectoire professionnelle, les formations initiales et
continues suivies ;
·
les pièces justificatives relatives aux diplômes et à
l'expérience professionnelle.
La date limite de dépôt des dossiers est
fixée par l'établissement de formation qui doit la rendre
publique. Les candidats qui
remplissent les conditions réglementaires d'accès à la
formation sont convoqués à un entretien dont l'organisation et
la durée sont précisées dans le règlement de sélection.
L'entretien doit notamment permettre d'apprécier les aptitudes
et motivations du candidat au regard du projet de formation,
la cohérence avec son projet professionnel et les éventuels
allégements de formation dont il peut bénéficier. La commission de sélection, présidée par
le directeur de l'établissement de formation ou son
représentant arrête la liste des candidats admis et propose le
cas échéant les allégements de formation dont ils peuvent
bénéficier. Cette liste est transmise à la direction régionale
des affaires sanitaires et sociales.
II. - CONTENU ET ORGANISATION DE LA
FORMATION
Afin de tenir compte de la diversité des
profils des candidats susceptibles d'accéder à cette
formation, la durée de la formation théorique est modulée en
conséquence. Ainsi, du fait des allégements automatiques dont
peuvent bénéficier certains candidats en fonction de critères
de diplômes et d'expérience (article 5 de l'arrêté), la
version « courte » de la formation comprend 330 heures
d'enseignement théorique et 210 heures de formation
pratique, alors que la version « longue » de la formation
comprend 400 heures d'enseignement théorique et
420 heures de formation pratique. La formation doit être organisée de telle
sorte que son amplitude ne dépasse pas 24 mois, entre le
début de la formation et le jury final. Dans la mesure du
possible, et lorsque le nombre de candidats qui ne sont pas en
situation d'emploi le justifie, les établissements de
formation peuvent être amenés à proposer une organisation de
la formation sur une amplitude plus courte. La période de
démarrage d'un cycle de formation n'est pas contrainte. Vous
veillerez cependant, en concertation avec les établissements
de formation, à ce que le moment choisi pour le début de la
formation soit compatible d'une part avec la période à
laquelle se prennent les décisions relatives aux prises en
charge financières de la formation dont peuvent bénéficier les
candidats, d'autre part avec la charge de travail qu'implique
en fin de formation l'organisation du jury.
2.1. La formation théorique
Le référentiel de formation annexé à
l'arrêté définit les quatre unités de formation, leur contenu,
leur volume horaire et les domaines de compétences auxquels
elles correspondent. Les indications relatives au contenu de
la formation laissent volontairement aux établissements de
formation un espace d'initiative pour construire un projet
pédagogique adapté. Les compétences et les indicateurs de
compétences définis dans le référentiel professionnel
constituent des points de référence essentiels. S'agissant d'une formation qui s'adresse
à des candidats qui ont des acquis du fait de leur parcours de
formation antérieur, complété le cas échéant par les acquis de
leur expérience professionnelle, les apports de la formation
doivent clairement viser à atteindre des compétences
renforcées, notamment dans les domaines de l'expertise
technique et de la conduite de projets. Par ailleurs, la vocation clairement
intersectorielle de ce certificat implique que les candidats
bénéficient de l'apport d'outils théoriques et techniques leur
permettant d'appréhender par eux-mêmes les spécificités des
différents secteurs d'intervention Il
convient en outre d'attacher une importance particulière aux
éléments qui permettent à ces professionnels de se situer dans
leurs fonctions de responsabilité et d'encadrement.
2.2. La formation pratique
Les sites qualifiants sur lesquels se
déroule la formation pratique font l'objet d'une procédure de
reconnaissance par les établissements de formation qui se
concrétise par la signature d'une convention entre
l'établissement de formation et l'organisme d'accueil. Celle
ci devra désigner un référent responsable de la qualité de
l'accueil des stagiaires. Chaque stage fait l'objet d'une
convention tripartite entre l'établissement de formation,
l'organisme d'accueil et le stagiaire. Cette convention
précise :
- d'une part, les modalités matérielles
d'accueil et d'organisation du stage ;
- d'autre part, les objectifs
d'apprentissage, les modalités d'évaluation, le nom et la
qualification du référent professionnel direct.
Ce dernier volet est annexé au livret de
formation avec les appréciations des référents du stage. Le stage se déroule obligatoirement
auprès d'un professionnel exerçant des fonctions
d'encadrement. La notion d'établissement ou service social ou
médico-social doit être entendue dans un sens large incluant
l'ensemble des secteurs de l'intervention sociale. Il est
cependant impératif, lorsque le stagiaire est en situation
d'emploi, que le stage se déroule hors de l'établissement ou
service qui l'emploie. Dans la version
longue, la formation pratique peut se dérouler sur deux sites
qualifiants différents. Dans la version courte, il est
préférable de privilégier un seul site qualifiant. La formation pratique est reliée à
l'ensemble des domaines de compétence, elle doit donc
permettre au stagiaire d'acquérir ou d'approfondir des savoirs
théoriques et des savoirs opérationnels dans chacun des
domaines de compétences.
2.3. Les allégements de formation
Pour les candidats visés aux
alinéas 1 et 3 de l'article 2 de l'arrêté qui
sont en situation d'emploi dans un secteur de l'action sociale
ou médico-sociale, l'allégement d'enseignement théorique de
70 heures sur l'unité de formation expertise technique
est de droit ; il en va de même pour l'allégement de
210 heures de la durée de la formation pratique. Pour les candidats visés aux alinéas 2 et
4 du même article qui sont en situation d'emploi dans un
secteur de l'action sociale ou médico-sociale, des allégements
équivalents peuvent être accordés par les établissements de
formation lorsque leur diplôme sanctionne une formation dans
le domaine de l'intervention sociale. La liste de ces diplômes
ne peut pas être fixée de façon exhaustive. A titre d'exemple,
il peut s'agir du diplôme universitaire de technologie «
Carrières sociales », du brevet de technicien supérieur «
Economie sociale familiale » ou d'une licence professionnelle
habilitée avec la dénomination nationale « Intervention
sociale ». Les établissements de
formation apprécieront également les allégements de formation
qui peuvent être accordés sur l'unité de formation « Gestion
administrative et budgétaire » aux candidats qui possèdent un
diplôme au moins de niveau III sanctionnant une formation dans
ce domaine. A titre d'exemple, il peut s'agir du diplôme
universitaire de technologie « Gestion des entreprises et des
administrations », du brevet de technicien supérieur «
Assistant de direction » ou « Assistant de gestion PME-PMI »
ou d'une licence professionnelle habilitée avec la
dénomination nationale « Management des organisations ». Les diplômes ayant entraîné proposition
d'allégement de formation par la commission de sélection sont
consignés par l'établissement de formation dans un protocole
d'allégement. Ce protocole indique la dénomination du diplôme
et les allégements correspondants. Le comité technique et
pédagogique donne un avis sur ce protocole qui est transmis
pour approbation au directeur régional des affaires sanitaires
et sociales lors de chaque modification. Les allégements de formation n'ont pas
pour conséquence de dispenser des épreuves de
certification.
III. - ORGANISATION DES ÉPREUVES DE
CERTIFICATION
Le certificat d'aptitude est délivré
lorsque le candidat a validé les quatre épreuves définies dans
le référentiel de certification.
3.1. Les épreuves organisées par les établissements de formation
Trois des quatre épreuves sont organisées
par les établissements de formation conformément au
référentiel de certification annexé à l'arrêté. Chaque
établissement de formation élabore un règlement des épreuves
de certification, il est un élément essentiel du dossier
relatif aux aspects pédagogiques déposé pour la demande
d'agrément auprès de la DRASS. Dans ce cadre, il est agréé par
le préfet de région. Le règlement des
épreuves de certification doit être strictement conforme au
référentiel de certification, il doit préciser, pour ce qui
concerne les épreuves organisées par les établissements de
formation, certains aspects notamment :
- la programmation de chacune des
épreuves durant le cursus de formation. Cette programmation
doit être en cohérence avec l'organisation pédagogique de la
formation ;
- les dispositions prises pour déterminer
le choix des sujets pour ce qui concerne l'étude de
situation et l'étude de cas ;
- les modalités d'organisation pratique
de chacune des épreuves : délai de remise du dossier
technique, organisation du tirage au sort du sujet relatif à
l'étude de situation ;
- les dispositions prévues pour
l'information des examinateurs et l'harmonisation du système
de notation ;
- l'organisation éventuelle de sessions
de rattrapage.
Chaque épreuve étant évaluée par deux
examinateurs, dont l'un désigné par vos soins, les épreuves
écrites font l'objet d'une double correction. A chaque unité de formation correspond
une épreuve elle même mise en relation avec le (ou les)
domaines de compétences à évaluer. Les indicateurs de
compétences correspondants (cf. référentiel de compétences)
constituent donc pour les examinateurs les critères sur
lesquels se fonde leur évaluation. Chacune des épreuves est validée de façon
autonome lorsque le candidat obtient une note au moins égale à
10 sur 20. La note obtenue à chaque épreuve est portée au
livret de formation du candidat. Lorsque la note obtenue ne
permet pas de valider l'épreuve, le candidat a la possibilité
de se représenter à l'épreuve soit au cours d'une session de
rattrapage si le règlement des épreuves de certification le
prévoit soit au cours des sessions suivantes.
3.1.1. Le dossier technique
Le sujet du dossier technique est laissé
au libre choix du candidat, mais il doit être directement
inspiré de son activité professionnelle ou de son lieu de
stage. A partir d'une question posée sur le terrain, il
analyse le contexte dans laquelle elle se situe, mobilise les
ressources les plus adaptées qui permettent d'éclairer cette
question et propose de façon argumentée un ensemble cohérent
d'actions ou d'outils de résolution susceptibles d'y
répondre. Le dossier comporte
l'élaboration d'un écrit personnel (5 à 10 pages) et des
pièces complémentaires alimentant la compréhension du dossier
pour un lecteur ou utilisateur extérieur (une vingtaine de
pages maximum). Ce dossier est noté sur 20. A l'oral, le candidat effectue brièvement
la synthèse de la question (5 minutes) avant l'échange
avec les examinateurs. La prestation orale est également notée
sur 20. La moyenne des 2 notes constitue la note de
l'épreuve.
3.1.2. L'étude de situation
L'étude de situation référée au
management d'équipe, est une épreuve orale que le candidat
prépare pendant 45 minutes à partir d'un sujet tiré au
sort. Le nombre d'examinateurs et le nombre de sujets proposés
doivent être en correspondance avec le nombre de candidats.
Les sujets proposés doivent permettre aux candidats d'exposer
pendant une dizaine de minutes un diagnostic et des
propositions d'action dans une situation de management
d'équipe puis d'échanger avec les examinateurs pendant
20 minutes. Cette épreuve, notée sur 20, vise à évaluer
2 domaines de compétences, celui relatif au management
d'équipe et celui relatif à la communication-interface-gestion
de partenariat.
3.1.3 L'étude de cas
L'étude de cas référée à la gestion
administrative et budgétaire est une épreuve écrite de
3 heures composée à partir d'un dossier préparé par
l'établissement de formation comportant l'ensemble des
éléments descriptifs de la situation d'un service ou d'une
unité de travail. Le dossier doit être calibré de telle sorte
qu'il n'excède pas un temps de lecture d'environ
20 minutes. Sur cette base, les candidats rédigent une
note de 5 à 10 pages qui rend compte de leur capacité à
mobiliser les connaissances acquises dans les domaines de
l'organisation du travail et de la gestion administrative et
budgétaire pour établir un diagnostic et construire des
propositions. L'épreuve notée sur 20 fait l'objet d'une double
correction.
3.2. Présentation des candidats au certificat d'aptitude
L'établissement de formation présente les
candidats au certificat d'aptitude et adresse au directeur
régional des affaires sanitaires et sociales le dossier de
chaque candidat et ce quels que soient les résultats qu'il a
obtenus aux épreuves organisées en cours de formation. Le
dossier du candidat comprend le livret de formation
(annexe I) ainsi que le cas échéant les notifications de
validation partielle. L'établissement de formation adresse par
ailleurs les mémoires des candidats en 4 exemplaires à la
direction régionale des affaires sanitaires et sociales
2 mois au moins avant la réunion du jury.
3.3 Le jury
L'article 7 du décret du
25 mars 2004 fixe la composition du jury du
certificat d'aptitude. Elle s'applique à toutes les voies
d'accès au certificat d'aptitude que ce soit par la voie de la
formation ou de la validation des acquis de l'expérience. Vous veillerez au strict respect de la
composition fixée et aurez le souci d'assurer une
représentation équilibrée des hommes et des femmes. En ce qui
concerne le collège des représentants des professionnels de
l'action sociale et médico-sociale, vous veillerez à ce que la
parité entre les représentants des salariés et des employeurs
soit respectée. En outre, dès que des professionnels seront
titulaires du certificat d'aptitude, vous les solliciterez
pour qu'ils soient membres des jurys. Vous serez également attentif à la
neutralité du jury à l'égard du candidat : les personnes
appartenant à l'organisme où le candidat exerce son activité
ou dans lequel il a accompli un stage, ainsi que les
formateurs et enseignants appartenant à l'établissement ayant
présenté le candidat ne peuvent pas participer aux
délibérations concernant le candidat concerné. Elles peuvent
néanmoins être membres du jury. Dans
un souci d'efficacité, lorsque le nombre de candidats le
justifie, le jury peut, sur décision de son président être
organisé en groupes d'examinateurs. L'organisation en groupes
d'examinateurs doit être conforme, dans sa composition au jury
du certificat d'aptitude.
3.3.1 La soutenance du mémoire
Le mémoire est une production écrite
individuelle de 40 à 50 pages hors annexes. Il rend compte
d'une démarche de conception, de programmation et d'évaluation
d'un projet d'action référé à un domaine de l'action sociale
et traité dans une position d'encadrant ou de responsable
d'unité d'intervention sociale. L'écrit est noté sur 20
coefficient 2, la note de l'écrit est attribuée par les
membres du jury avant la soutenance du mémoire par le
candidat. La soutenance orale comprend
10 minutes de présentation par le candidat des lignes
force de son travail suivie de 30 minutes d'échange avec
les membres du jury. La soutenance orale est notée sur 20,
coefficient 1. L'épreuve est validée
lorsque le candidat obtient une note au moins égale à 30
points sur 60. Les critères
d'évaluation de cette épreuve reposent sur les indicateurs de
compétences correspondant au domaine de compétences «
conception et conduite de projets d'unité ou de service dans
le cadre institutionnel » et au domaine de compétence «
évaluation - développement de la qualité ». La clarté et la
rigueur de l'écrit, la capacité d'argumentation et de
conviction à l'oral constituent des critères d'appréciation
complémentaires.
3.3.2. Délibération du jury
A l'issue des soutenances, le jury
délibère et se prononce pour chaque candidat sur la validation
de chacune des épreuves du certificat d'aptitude. Il établit
la liste des candidats déclarés reçus lorsqu'ils ont soit
:
- obtenu la validation de chacune des
4 épreuves du certificat d'aptitude ;
- obtenu la validation d'une (ou des)
épreuve(s), en complément d'une décision de validation
partielle au cours d'un précédent jury.
Les candidats ne peuvent être déclarés
reçus que si les délais mentionnés à l'article 10 de
l'arrêté sont respectés. Pour les
candidats qui n'auraient pas validé les 4 épreuves, le
jury prend une décision de validation partielle en mentionnant
les épreuves validées. Vous notifierez ces décisions de
validation partielle aux candidats. La date de notification
vaut point de départ des délais mentionnés à l'article 10
de l'arrêté.
IV. - VALIDATION DES ACQUIS DE
L'EXPÉRIENCE
Outre l'article L. 335-5 du code de
l'éducation et le décret n° 2002-615 du
26 avril 2002, la validation des acquis de
l'expérience pour ce diplôme est régie par l'arrêté du
8 juin 2004. Le référentiel professionnel annexé à
l'arrêté qui définit les fonctions, les activités et les
domaines de compétences sont la base de référence des
différentes étapes du dispositif de validation des acquis de
l'expérience pour ce certificat d'aptitude. Les principes généraux en matière de
validation des acquis de l'expérience sont communs à tous les
diplômes et certificats en travail social. Ces principes
communs de mise en oeuvre de la VAE pour les diplômes en
travail social délivrés par le préfet de région (DRASS)
figurent dans un document spécifique placé en encart
ci-après. Le dossier du candidat est
composé de 2 livrets : le livret 1 permettant l'examen de
la recevabilité de la demande (annexe II) et le livret 2
permettant au candidat de présenter son expérience dont il
souhaite faire valider les acquis (annexe III). Ces deux
livrets ont été conçus de façon identique pour tous les
diplômes et certificats en travail social au moins de niveau
III. Afin de faciliter votre gestion de ces 2 imprimés
pour les diplômes délivrés par les préfets de région (DRASS),
l'intitulé du diplôme n'y est pas spécifié. Il appartiendra au
candidat de préciser le diplôme demandé. En revanche, la
notice d'accompagnement à l'intention du candidat
(annexe IV), ainsi que le modèle de relevé de décision
(annexe V) sont spécifiques au certificat d'aptitude. En ce qui concerne l'accès au certificat
d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable
d'unité d'intervention sociale, j'attire votre attention sur
les points suivants : Pour ce qui
concerne l'étape de recevabilité :
- outre la durée totale d'activité
cumulée exigée qui est de 3 ans, le candidat devra
justifier que la période d'activité la plus récente a été
exercée dans les 10 ans précédant le dépôt de la
demande ;
- l'article 11 de l'arrêté du
8 juin 2004 prévoit que le candidat doit avoir
exercé au moins 2 activités relevant d'une des
3 fonctions « pilotage de l'action », « encadrement
d'équipes et de professionnels, gestion des ressources
humaines », « gestion administrative et budgétaire ». Ainsi,
lorsque le candidat ne peut justifier que de
2 activités, elles doivent relever de la même fonction.
En revanche, lorsque le candidat justifie d'activités dans
les fonctions « communication interne », « participation au
projet de la structure », « partenariat d'action et travail
en réseau », il doit justifier de 4 activités
repérables dans 2 de ces 3 fonctions.
Pour ce qui concerne l'étape de
validation des acquis de l'expérience :
- en cas de validation partielle, la
validation des compétences sera faite au regard des
6 domaines de compétences identifiés au sein du
référentiel professionnel annexé à l'arrêté. Le jury se
prononce sur les domaines de compétences qui devront faire
l'objet d'une évaluation complémentaire nécessaire pour
l'obtention du certificat d'aptitude. Le jury peut
conseiller le candidat sur la façon la plus appropriée
d'acquérir les compétences restant à valider. Vous noterez
que les deux domaines de compétences transversaux «
communication - interface - gestion de partenariat » et «
évaluation - développement de la qualité » ne peuvent pas
être validés de façon autonome dans le cadre de la
certification. En effet, le premier domaine de compétences
est rattaché pour ce qui concerne les épreuves de
certification au domaine de compétences « management
d'équipe » et le second au domaine de compétences «
conception et conduite de projets » ;
- si le candidat qui a obtenu une
validation partielle choisit de suivre un parcours de
formation, celui ci sera déterminé par la (ou les)
épreuve(s) qu'il aura à présenter. Le stage étant relié à
l'ensemble des unités de formation, pour procéder aux
allégements de stage on considérera qu'à chaque unité de
formation correspond 1/4 du temps de stage. Les candidats
ayant validé uniquement le (ou les) domaine(s) de
compétences transversaux bénéficient d'un allégement de
l'enseignement théorique correspondant.
Principes
généraux de la validation des acquis de l'expérience pour les
diplômes et certificats en travail social délivrés par le
préfet de région (DRASS) Les principes
de la validation des acquis de l'expérience (VAE) pour les
diplômes et certificats en travail social délivrés par l'Etat
sont définis par l'article L. 335-5 du code de l'éducation
(loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de
modernisation sociale), par le décret n° 2002-615 du
26 avril 2002 et par les textes réglementaires
spécifiques à chacun de ces diplômes et certificats. Le référentiel professionnel, annexé à la
réglementation du diplôme, définit les fonctions, les
activités et les domaines de compétences ; il est la base de
référence des différentes étapes du dispositif de validation
des acquis de l'expérience.
A. - L'accueil et l'information des
candidats Objectifs
La circulaire DGEFP n° 2002-24 du
23 avril 2002 encadre le dispositif général
d'information, conseil en matière de validation des acquis de
l'expérience. Elle précise notamment que « les points relais
sont chargés d'accueillir, d'informer et de conseiller toute
personne en vue d'une validation de son expérience ». Ils
donnent une information générale sur la démarche de validation
des acquis de l'expérience, ses intérêts, ses modalités,
l'investissement personnel qu'elle requiert et sur les
conditions réglementaires pour pouvoir en relever. Par ailleurs, tout candidat doit pouvoir
bénéficier d'une aide pour l'orientation de sa demande, d'un
conseil pour la réalisation de son projet d'obtention de
diplôme par la validation des acquis de l'expérience. Enfin, toutes les informations concernant
l'organisation, les calendriers et les délais sont rendues
publiques et doivent être connues des candidats.
Organisation
Cette étape d'accueil et d'information
pourra pour les demandeurs individuels s'amorcer dans des
lieux d'information généraux :
- les points relais du dispositif général
d'information, conseil en matière de validation des acquis
de l'expérience ;
- les directions régionales des affaires
sanitaires et sociales ;
- les établissements de formation en
travail social.
Il importe de veiller à ce que les
personnes ne s'engagent pas dans la procédure de validation
des acquis sans disposer de toutes les informations
nécessaires. Elles doivent, en effet,
pouvoir bénéficier d'une étude personnalisée de leur demande.
Cette étude personnalisée du projet de validation des acquis
de l'expérience a notamment pour finalité de s'assurer que le
demandeur ne s'engage plus avant dans la procédure qu'en
connaissance de cause et avec une forte probabilité de voir sa
candidature déclarée recevable. Pour
les salariés du secteur social et médico-social, l'information
et le conseil vont également reposer sur les branches
professionnelles et les OPCA. L'information obtenue auprès des
lieux d'information généraux sera, si nécessaire, complétée
par la direction régionale des affaires sanitaires et sociales
lors du retrait du dossier de VAE.
B. - La demande de validation des acquis
de l'expérience Le dossier du
candidat
La validation s'effectue en deux phases
:
- la phase de vérification de la
recevabilité de la demande et d'enregistrement de la
candidature de la personne pour l'obtention du diplôme qui
relève de la compétence administrative ;
- la phase d'évaluation des compétences
acquises par l'expérience qui relève du jury.
En conséquence, le dossier de demande de
validation des acquis de l'expérience, dont le contenu est
défini au plan national, est composé de deux livrets,
correspondant chacun à une phase de la validation, ainsi que
d'une notice d'accompagnement destinée à aider le candidat,
notamment, dans la présentation de son expérience à travers le
lien entre les activités qu'il a exercées et celles du
référentiel d'activités du diplôme visé. Le candidat reste seul maître de son
dossier de demande et décide des éléments qu'il souhaite y
joindre. Le livret 1 du dossier permet
à l'autorité administrative de vérifier la recevabilité de la
demande. Il doit être complété des pièces justificatives de la
durée d'expérience ainsi que de la présentation des activités
permettant d'apprécier leur rapport direct avec le diplôme
visé. Le livret 1 et la notice
d'accompagnement sont mis à la disposition des candidats
désirant introduire une demande de validation des acquis de
l'expérience par la direction régionale des affaires
sanitaires et sociales (DRASS). Le
livret 2 permet au candidat d'exposer son expérience
professionnelle au travers notamment de fiches descriptives de
situations significatives. Les candidats dont la demande a
fait l'objet d'une décision favorable de recevabilité sont
invités à se procurer ce livret 2 dans les conditions fixées
par la direction régionale des affaires sanitaires et
sociales. Dans le cadre du livret 2,
le candidat a la liberté de faire valoir tout type
d'expérience qui lui aurait permis d'acquérir des compétences
correspondant à tout ou partie de celles requises pour le
diplôme visé. Le candidat peut étayer
son dossier des éléments d'information pertinents pour
permettre au jury d'apprécier la réalité des compétences
acquises (attestation de l'employeur ou d'un responsable de la
structure dans le cadre de laquelle il a exercé ses activités,
résultat d'entretien d'évaluation, résultat d'un questionnaire
de satisfaction des usagers dans le cadre d'une démarche
qualité, attestation de formation, bilan de compétences,
etc.). Ce livret 2 constitue, pour le
jury, un premier élément d'évaluation des compétences mises en
oeuvre par le candidat durant son expérience et doit lui
fournir les éléments nécessaires à la conduite de l'entretien
qu'il aura avec ce dernier. Le livret
2 permet, en outre, au candidat de retracer son parcours de
formation et notamment d'indiquer les stages effectués, les
diplômes et certificats obtenus antérieurement.
A l'appui de sa
demande, le candidat pourra également faire valoir dans la
limite de leur durée de validité :
·
les validations partielles obtenues dans le cadre des
épreuves du diplôme demandé ;
·
les validations obtenues précédemment au titre de la
validation des acquis de l'expérience ;
·
les validations automatiques obtenues si la
réglementation du diplôme en prévoit.
Les décisions administratives concernant
ces bénéfices de notes ou validations obtenus doivent alors
être joints au livret 2. Le livret 2
n'est pas un document administratif. Il ne constitue pas
l'élément de décision et n'est qu'une base à la décision
souveraine du jury statuant sur une demande de VAE.
Le dépôt de la demande
Le candidat dépose sa demande de VAE
(livret 1 du dossier) auprès de la direction régionale des
affaires sanitaires et sociales de son lieu de résidence qui
en accuse réception (imprimé figurant dans le livret 1). Le candidat s'engage à ne déposer pour ce
diplôme qu'une demande par année civile et dans une seule
DRASS et ce jusqu'à obtention de ce diplôme. Le candidat
s'engage également à ne pas déposer plus de trois demandes au
cours de cette même période pour des diplômes ou titres
différents(cf. décret n° 2002-615 du
26 avril 2002 et attestation sur l'honneur figurant
dans le livret 1). En revanche, un
candidat peut demander plusieurs années de suite ou à
intervalles de plusieurs années, la validation des acquis de
son expérience pour le diplôme visé.
C. - L'étude de la recevabilité de la
demande
L'instruction de la recevabilité doit
être conçue comme une activité permanente des services
compétents pour la mener. La DRASS
accuse réception de la demande de VAE lorsqu'elle reçoit le
livret 1 complété.
La durée et la nature de l'expérience
exigée
Le candidat doit justifier des
compétences professionnelles acquises dans l'exercice d'une
activité salariée, non salariée ou bénévole, en rapport direct
avec le contenu du diplôme demandé. La
durée totale d'activité cumulée exigée ainsi que la période
d'activité prise en compte est précisée par les textes
relatifs au diplôme concerné. Les
périodes de formation initiale ou continue, quel que soit le
statut de la personne ainsi que les stages et les périodes de
formation en milieu professionnel effectués pour la
préparation d'un diplôme ou d'un titre, ne sont pas prises en
compte (cf. décret n° 2002-615 du
26 avril 2002). Par conséquent, les périodes de
formation (dont celles effectuées éventuellement chez un
employeur au titre de l'alternance, de l'apprentissage ou de
stages) ne seront pas comptabilisées. La durée de l'expérience et les périodes
auxquelles elles se situent sont appréciées au moment du dépôt
de la demande. Les activités salariées
sont déterminées par le lien de subordination à un employeur.
Les heures prises en compte sont les heures payées. Ces
activités peuvent avoir été exercées en continu ou par
périodes cumulées. Les activités non
salariées sont des activités professionnelles exercées en
dehors d'un lien de subordination avec un employeur, il s'agit
d'activités libérales ou artisanales mais aussi d'activités
exercées dans le cadre de l'objection de conscience ou du
volontariat civil. Ce type d'activité ne doit pas être
confondu avec des activités salariées exercées chez un
particulier employeur. L'exercice
bénévole d'une activité correspond à la situation d'une
personne qui s'engage librement pour mener en direction
d'autrui une activité non rémunérée en dehors de son activité
professionnelle ou familiale. Pour pouvoir être prises en
compte, les activités bénévoles doivent être attestées par la
ou les structures dans laquelle s'est exercée l'activité du
bénévole, structure de type associatif et assimilée ou service
public.
La notion d'activité en rapport direct
avec le diplôme demandé
Les activités exercées doivent
correspondre, en tout ou en partie, à celles du référentiel
d'activités annexé à l'arrêté relatif au diplôme demandé, quel
que soit le cadre d'exercice de ces activités. Les éléments permettant d'établir le
caractère direct de ce rapport sont précisés par l'arrêté
relatif au diplôme.
La preuve de la recevabilité par un
faisceau de moyens
Le candidat doit produire les pièces
attestant de la durée des activités exercées. Afin de faciliter le traitement des
pièces justificatives permettant de constater le rapport
direct des activités avec le diplôme visé, les attestations
d'employeurs ou d'associations feront foi à condition d'être
suffisamment précises quant aux indications fournies : Pour des activités salariées Si le candidat ne peut pas ou ne veut pas
apporter d'attestation d'employeur à l'appui de sa demande, il
devra fournir des bulletins de salaire (y compris le bulletin
récapitulatif annuel). Pour des
activités non salariées La déclaration
fiscale 2035 et son annexe ou la déclaration 2342 pour
chaque année considérée, ainsi que la déclaration d'existence
URSSAF (pour les activités libérales), un extrait du
K bis (pour les activités commerciales) ou un extrait D1
(pour les activités artisanales). Pour
des activités bénévoles Dans le cas
d'activités bénévoles, le souci d'équité entre candidats
impose un niveau de fiabilité de la preuve d'activité
comparable à celui attendu des candidats salariés. Une
attestation signée par deux personnes de l'association ayant
pouvoir ou délégation de signature sera reconnue comme
justificatif des activités bénévoles. Le candidat doit également remplir
l'attestation sur l'honneur figurant au sein du livret de
recevabilité de la demande de validation des acquis de
l'expérience (livret 1). La DRASS a
toute latitude pour vérifier l'origine et la véracité des
attestations pour demander des compléments d'information et
pour réfuter, le cas échéant, les pièces dont elle
considérerait qu'elles ne sont pas suffisamment étayées.
D. - La décision de recevabilité de la
demande
La DRASS vérifie la recevabilité de la
demande de VAE, au regard de la première série d'éléments
d'information fournis dans le livret 1 par le demandeur. La décision doit se fonder sur un examen
de la demande dans sa globalité, tant en termes de durée des
activités que de rapport direct de ces activités avec le
diplôme visé. Il importe donc d'apprécier les demandes en
veillant à attacher une importance égale à ces deux
aspects. Un candidat peut faire valoir
une décision de recevabilité dans une autre DRASS que celle
l'ayant délivrée. C'est pourquoi il convient de s'assurer que
l'attestation sur l'honneur est effectivement portée au
dossier. La décision de recevabilité,
ou d'irrecevabilité motivée, doit être notifiée au candidat
par la DRASS dans les deux mois suivant l'accusé de réception
ci-dessus mentionné. Si la candidature
est recevable, la décision est notifiée au candidat
accompagnée d'une information sur la date de la prochaine
session du jury de VAE incluant la date de dépôt du
livret 2 correspondante. Une décision de recevabilité de
la demande ne préjuge en aucun cas de l'étendue de la
validation qui ne peut être prononcée que par le jury du
diplôme. La date de dépôt du
livret 2 doit précéder d'au moins un mois la date de la
convocation devant le jury afin que les livrets soient
transmis suffisamment à l'avance pour la préparation de
l'entretien de validation. Il convient également de veiller à
laisser au candidat un délai d'au moins trois mois entre la
notification de la décision et la première date limite de
dépôt du livret 2 pour que le candidat puisse préparer
dans de bonnes conditions la présentation de ses compétences
au jury. La DRASS fixe la date du jury
en fonction de la date limite de dépôt du livret 2.
E. - Le jury
La recevabilité de la demande constitue
un préalable à l'étude du livret 2 par le jury.
Composition
La composition du jury prévue par les
textes réglementant le diplôme s'applique quelle que soit la
voie d'accès au diplôme. Afin de
faciliter la mise en oeuvre de la validation des acquis de
l'expérience, et en fonction du volume des demandes, il
s'avère, sans doute, nécessaire de réunir des jurys plus
souvent que ne l'exigeaient les rythmes liés à la fin des
cycles de formation.
L'entretien de validation des acquis de
l'expérience
Compte tenu des enjeux liés à la prise en
charge de personnes fragiles, exclues ou dépendantes, le
recours à l'entretien entre le candidat et le jury statuant
sur une demande de validation des acquis de l'expérience est
systématisé pour tous les diplômes ou certificats du champ du
travail social et de l'intervention sociale. L'entretien est préparé et conduit par le
jury à partir de l'analyse du dossier du candidat. Il permet
au candidat d'apporter des informations complémentaires à
celles qu'il a fournies dans son dossier et d'en expliciter
certaines. Il permet, par ailleurs, au jury de compléter son
information, de mieux comprendre les activités réelles du
candidat et de saisir les éléments d'information les plus
significatifs au regard des exigences du diplôme. Il convient
de veiller à ce que la durée de l'entretien corresponde aux
besoins de la validation et qu'en tout état de cause cet
entretien ne dépasse pas une heure. Afin d'aider le jury dans la préparation
de l'entretien, un guide, réalisé au plan national, sera remis
aux membres du jury. Ce guide constitue un appui précieux dans
l'évaluation des compétences, connaissances et aptitudes des
candidats au vu du livret 2 de la demande (livret de
présentation des acquis de l'expérience), ainsi qu'à
l'occasion des délibérations du jury. Il importe de veiller à ce que les
membres du jury soient aptes à l'analyse du travail, à
l'évaluation des compétences et connaissances acquises par
l'expérience et à la conduite d'entretiens avec des adultes.
La DRASS effectuera utilement une présentation préalable des
objectifs et des modalités de la validation des acquis de
l'expérience aux membres du jury. Le
niveau des questions de l'entretien doit correspondre au
niveau du diplôme visé. Ces questions, qui ne doivent pas
chercher à vérifier des connaissances scolaires, devraient
porter sur des situations concrètes tirées de l'expérience du
candidat. Le jury doit vérifier que le
candidat est capable d'adapter ses compétences à d'autres
contextes ou à des publics différents. Les compétences qui
n'ont été ni actualisées ni entretenues par la pratique ne
peuvent être validées. Il faut
rappeler que la validation des acquis de l'expérience est une
démarche de valorisation des compétences et non de sanction
des manques. Lorsque le jury estime, à
la lecture du livret 2, que des compétences sont manifestement
acquises par le candidat, celles-ci peuvent être validées sans
faire l'objet de questions complémentaires lors de
l'entretien.
Délibération et décision du jury en
matière de validation des acquis de
l'expérience
La validation des acquis de l'expérience
permet de faire valider l'ensemble des compétences acquises
dans l'exercice d'une activité salariée, non salariée ou
bénévole en rapport avec le diplôme demandé. La décision du jury ne peut avoir pour
effet de remettre en cause des droits antérieurement acquis,
le jury ne statue que sur la partie du diplôme qui n'a pas
encore été obtenue par le candidat par VAE ou par validation
d'épreuves. A l'issue de l'entretien,
les membres du jury délibèrent à partir de leurs propositions
de validation, domaine de compétences par domaine de
compétences et de leur appréciation de l'entretien. Les évaluations réalisées par des
organismes ayant accompagné le candidat dans sa démarche de
VAE ne lient en aucun cas le jury, mais peuvent s'inscrire
dans le faisceau d'éléments d'aide à la décision apportés par
le candidat. Les décisions portent sur
l'attribution totale ou, à défaut, sur la validation partielle
du diplôme. En cas d'attribution
partielle, la validation des compétences sera faite au regard
des domaines de compétences identifiés au sein du référentiel
professionnel. Le jury se prononce également sur les domaines
de compétences qui devront faire l'objet d'une évaluation
complémentaire nécessaire à l'obtention du diplôme. Le jury peut conseiller le candidat sur
la façon la plus appropriée d'acquérir les connaissances,
aptitudes et compétences restant à valider. Le relevé de décisions est notifié au
candidat par la DRASS.
L'évaluation complémentaire
L'évaluation complémentaire nécessaire
pour obtenir le diplôme doit avoir lieu dans un délai de cinq
ans à compter de la date de notification de la décision de
validation partielle du jury. En vue
de cette évaluation complémentaire, le candidat peut choisir
de suivre un parcours de formation correspondant aux domaines
de compétences non validés ou de prolonger ou diversifier son
expérience professionnelle. Si le
candidat choisit de prolonger ou diversifier son expérience
professionnelle, l'évaluation complémentaire consistera en une
nouvelle demande de validation des acquis de l'expérience
portant sur les domaines de compétences non validés. Si le candidat choisit de suivre un
parcours de formation, il devra subir la ou les épreuves du
diplôme correspondant aux domaines de compétences non
validés.
VI. - Disposition transitoire
Le dernier alinéa de l'article 10 de
l'arrêté du 8 juin 2004 prévoit que pendant une
période de trois ans à compter de la publication de l'arrêté
(le 1er juillet 2004), les candidats qui ont obtenu
le certificat de formation de cadre de l'intervention sociale
bénéficient de la validation automatique de quatre des six
domaines de compétences correspondant au certificat d'aptitude
aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité
d'intervention sociale. Cette
disposition vise exclusivement le certificat portant cette
dénomination et délivré par les établissements de formation
qui ont bénéficié, pour conduire cette formation, de la
labellisation du groupement national des instituts du travail
social (GNI). Vous trouverez en annexe à cette circulaire
la liste des établissements de formation labellisés par le GNI
(annexe VI). Les candidats
concernés par cette disposition sont ceux qui, à la date de
publication de l'arrêté, sont possesseurs du certificat ou
inscrits en formation en vue de l'obtenir. En tout état de
cause, leur demande ne pourra excéder la période de
trois ans à compter de la publication de l'arrêté. Les candidats qui souhaitent bénéficier
de cette disposition peuvent obtenir le certificat d'aptitude
aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité
d'intervention sociale :
- soit en validant l'épreuve mémoire
telle que prévue dans le référentiel de certification. Dans
ce cas, le certificat de formation est joint au dossier visé
au 3.2 ;
- soit en validant les domaines de
compétences « conception et conduite de projets d'unité ou
de service dans le cadre du projet institutionnel » et «
évaluation développement de la qualité » par la voie de la
validation des acquis de l'expérience. Les candidats
recourant à cette dernière démarche fournissent la preuve de
la possession du certificat dans le livret de présentation
des acquis de l'expérience.
Les établissements de formation concernés
par la présente disposition peuvent être amenés à
authentifier, sur votre demande, le certificat de formation
présenté par les candidats.
VII. - Agrément des établissements de
formation
Les établissements qui souhaitent mettre
en oeuvre la formation préparant au certificat d'aptitude aux
fonctions d'encadrement et de responsable d'unité
d'intervention sociale déposent auprès de la direction
régionale des affaires sanitaires et sociales un dossier de
demande d'agrément comportant l'ensemble des pièces indiquées
aux articles 13, 14 et 15 de l'arrêté du
8 juin 2004 et ce huit mois au moins avant la date
prévue pour l'ouverture de la formation. Ce délai peut être
raccourci en tant que de besoin sur décision de la DRASS dans
la mesure où l'organisation de la sélection et de l'entrée en
formation peut être organisée de façon satisfaisante. Ainsi,
pour la délivrance des premiers agréments, vous tiendrez
compte du fait que des établissements pourraient être en
mesure d'organiser des entrées en formation dès le premier
semestre 2005, dans ce cas les décisions d'agrément devront
intervenir avant la fin de l'année 2004. S'agissant de la préparation à une
certification de niveau II visant des encadrants et
responsables d'unité d'intervention sociale, l'instruction des
dossiers de demande d'agrément devra tenir compte :
- des ressources pédagogiques et
techniques dont dispose l'établissement de formation ;
- de son ancrage dans le milieu
professionnel ;
- de la palette de compétences qu'il
développe par ailleurs (expertise, recherche, observation,
formation continue, préparation au CAFDES ou au DSTS...) ;
- d'une cohérence entre les besoins de
formation et l'offre de formation de telle sorte que
celle-ci réponde aux besoins de proximité tout en évitant un
trop grand émiettement de l'offre de formation.
En application de la loi du
12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans
leurs relations avec les administrations, le délai de réponse
de l'administration est de deux mois. L'agrément est accordé pour une durée de
six ans. La mise en oeuvre de la loi
relative aux libertés et responsabilités locales modifiera la
procédure d'agrément dans des conditions restant à
déterminer. Fait à Paris, le
2 septembre 2004.
Le ministre de l'emploi, du travail et de
la cohésion sociale, Pour le ministre
et par délégation : Le directeur
général de l'action sociale, J.-J.
Tregoat
ANNEXE VI
LISTE DES ÉTABLISSEMENTS DE FORMATION
LABELLISÉS POUR DÉLIVRER LE CERTIFICAT DE FORMATION DE CADRE
DE L'INTERVENTION SOCIALE
Liste des établissements labellisés par
le Groupement national des IRTS pour
préparer la formation de cadre de l'intervention sociale
Etablissements et date de labellisation
: IRTS Aquitaine :
11 janvier 1999. IRTS
Haute-Normandie : 11 janvier 1999. IRTS Paris - Ile-de-France :
8 février 1999. IRTS Nord -
Pas-de-Calais : 8 février 1999. IRTS Poitou-Charentes :
8 février 1999. IRTS
Bretagne : 4 mai 1999. IRTS
Franche-Comté : 4 mai 1999. Buc Ressources :
17 mai 1999. IRTS
Languedoc-Roussillon : 13 décembre 1999. IRTS Provence - Alpes-Côte d'Azur :
13 décembre 1999. IRTS
Basse-Normandie : 17 juillet 2000. ITES Brest :
14 novembre 2000. IREIS
Saint-Etienne-Firmigny :
31 mars 2003. |